Gratuit / free Fanzine musical N°1 - Avril 2002 
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Eugene Chadbourne
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Comment ne pas trouver attachant ce père de famille un peu déluré qui joue de la guitare comme Houdini le magicien. Passionné de country music depuis toujours, avec une approche personnelle, il déroute le plus ouvert des improvisateurs puis fait l’unanimité, finalement, dans ce milieu pas tout à fait ouvert.

De ses premiers enregistrements sur son propre label Parachute en 1975, aux récentes sorties sur divers labels américains et européens, Chadbourne n’a de cesse d’enregistrer, en solo ou en collaboration, avec l’impertinence qui le caractérise. Son travail sur la musique country/western, souvent décrié ou ignoré, est pourtant riche d’enseignement et ouvre l’improvisation au genre. En 1975 après son exil canadien (pour échapper à la mobilisation pour le Vietnam), il s’établit à New-York, et découvre en quelque sorte la scène jazz d’avant-garde. Sa rencontre avec John Zorn remonte à cette époque où, le saxophoniste connaissant les agissements du sieur Chadbourne, à travers les deux volumes "Solo acoustic guitar" sortis sur Parachute, ils se contactent. Sa rencontre avec la violoniste Polly Bradfield remonte aussi à cette époque, et après maints concerts en duo, ils enregistrent l’album "Torture Time" en 1981. Au même moment, Chadbourne découvre le jeu de Derek Bailey qui l’impressionne à tel point qu’il part quelques temps à Londres où il rencontre par ailleurs Evan Barker et Steve Beresford. De retour à N.Y., il continue l’aventure Parachute, éditant les premiers enregistrements de Bob Ostertag, Leslie Dalaba, Henry Kaiser, Frank Lowe.


Eugene Chadbourne
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La longue collaboration avec John Zorn, producteur à ses heures, des années Parachute avec les albums "Pool" en 1980 et "Archery" en 81, en passant par les "Game pieces", ateliers de musique intensive, que Zorn dirigeait d’une main de fer, à l’album plus récent "Memories of Nikki Drake" sorti chez Incus en 96, consacre ces deux musiciens, malgré tout très différents. Et justement, Chadbourne préférant le côté lo-fi de la production, désabusé aussi de l’incompréhension des autres pour son travail sur la country et d’une manière générale fuyant New-york avec sa famille, il décide de partir s’installer en Caroline du Nord. Vient ensuite la période mémorable de "Shockabilly" entre 82 et 89, ces années passées en compagnie de David Licht et Kramer, guitaristes polyvalents, furent prolixes en albums, et en concerts, partout aux USA et en Europe. Cinq albums réédités par Shimmy Disc et un maxi-single sorti sur Rough Trade (célèbre label anglais). Ces années "Shockabilly" rapprochent E. Chadbourne du milieu contestataire et rock aux Etats-Unis, en jouant avec des groupes comme Camper Van Beethoven, Violent Femmes... Ainsi que des labels tels alternative Tentacles, avec par exemple son album en duo avec Evan Johns "Terror has some strange kinfolk", Intakt (Strings 93, Songs 93, Hellingtunes) et Fundamental qui a sorti une grande majorité de ses enregistrements.

Pour en savoir plus : "The EFI MP3 page"


Eugene Chadborne Records
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Catalogué comme le comique de service, Chadbourne revendique plus ou moins cette image qui le protège de l’incompréhension des caciques du milieu. Ecrivant sur la musique sous le pseudo d’Eddie Chatterbox, il sortira finalement un livre brûlant sur ce business intitulé "I hate the guy who runs this bar" où il dépeint sévèrement la réalité à laquelle sont confrontés presque tous les musiciens. Eugene participe en 1990 à la compilation les mystères des voix vulgaires, sortie chez Divergo pour une association anarchiste italienne, avec d’autres musiciens (Christoph Gallio, David Moss, Barbarie Legere...) et écrivains (Lawrence Ferlinghetti, Margaretta d’Arcy). En 1993 c’est sur le label italien Helter Skelter qu’il participe, d’une façon tout aussi anecdotique, à la compilation "Comin’ down fast" en hommage au célèbre gourou Charles Manson, qui apprend-on justement, fut aussi l’instrument incontrôlable de la CIA.

Ecoutez des morceaux musicaux d'Eugene Chadbourne :

"Zappa Medley" - Extrait de l'album "Camper Van Chadbourne" - Fundamental Music 1987
Eugene Chadbourne et Camper Van Beethoven - 6,55 mn (mp3 - 160 Kbits/s - 8,1 Mo)

"O-Chadbourne-Mio !" - Extrait de l'album "The Zu Side of Chadbourne - Zu & Eugene Chadbourne" - Newtone Records 2000
Eugene Chadbourne et les Italiens de ZU - 4,32 mn (mp3 - 192 Kbits/s - 1,5 Mo)

"New New New War War War" - Extrait de l'album "New War" - 2001
Eugene Chadbourne et Camper Van Beethoven - 6,53 mn (mp3 - 160 Kbits/s - 4,1 Mo)


Eugene Chadbourne Live
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D’une manière générale, Eugene nous a pondu depuis le début des années 70, trois à quatre enregistrements chaque année ce qui fait un nombre incalculable de formats différents qui ne tiendraient pas, de toutes façons, en une seule page. Les trois filles du Docteur Chadbourne, comme on l’appelle parfois, ont chanté sur l’album "The Aquaduct" sorti sur rectangle en 96, Molly sa seconde, a chanté le thème de Freddy Krueger pour la chanson "Nightmare on Helms street" sur "Chadbourne Barber Shop" (AirLine 61/1996). Molly toujours, qui n’hésite pas à dire de la musique de son père que c’est débile, l’a pourtant suivi en tournée et a chanté une nouvelle fois pour lui le thème de "Pachuco cadaver" en hommage à Captain Beefheart pour la série Fire Ant.

Pour en savoir plus : www.eugenechadbourne.com

   Retrouvez le site de l'Association Métal Armor : http://metalarmor.free.fr
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