Cet équipement fonctionnera-t-il comme le CCM ?
- Pas tout à fait car le fonctionnement des locaux de répétition et du studio n'a pas permis d'évoluer vers la diffusion, la production, la programmation à part entière. L'importance du CCM était de faire exister des pratiques et de les souligner en tant que telles. Le centre a aussi contribué à la formation professionnelle de quelques personnes dans les métiers liés à la musique, et je crois que ça a été quelque chose d'important ces dix dernières années. L'idée avec ce nouvel équipement serait d'aller au delà de ces pratiques, c'est à dire d'aborder des activités que le CCM n'a pu développer et qui sont, encore une fois, la diffusion, la programmation, la production. Avec aussi une ouverture plus large sur des projets artistiques innovants et différents de ceux habituellement proposés.
Le futur projet prévoit-il un plan de communication ?
- Si l'on voit globalement, on ne peut pas penser faire des artistes peu connus en espérant que le public va suivre forcément. C'est à dire qu'il y a, au delà de l'envie de programmer, la nécessité de faire connaître des musiciens donc de développer effectivement des plans de communication très très larges.
En direction des médias locaux ou régionaux, mais aussi nationaux, les gros quotidiens restants assez évasifs, à part le magazine du Télégramme qui répertorie succinctement les concerts dans la région. On a donc besoin d'informer au sens le plus large possible. Après la presse et la radio, les nouveaux médias tels internet joueront un rôle important dans la communication autour du projet.
Tes contacts aux Instants Chavirés et ailleurs te serviront ?
- Oui mais pour l'instant, ma position est claire, car je ne suis pas amené, à être directeur de ce nouvel équipement, je suis là pour le construire. Mon expérience m'entraîne à penser un équipement qui par son entité propre, sera apte d'accueillir différentes propositions artistiques. Bon, pour les deux salles de spectacles, l'une ayant une capacité maximum de 450 places et l'autre de 1200 places, cela implique qu'on se laisse la possibilité d'organiser des concerts pour 100, 150 personnes pour des pratiques disons, minoritaires pour ne pas dire avant-gardistes. L'autre salle accueillant des concerts plus importants. Il faut donc favoriser les échanges entre structures associatives porteuses de projets, et trouveraient dans cet équipement un lieu d'accueil et de soutien. Une ouverture large de toutes façons, sur le milieu artistique brestois, autant au niveau du fonctionnement que de l'artistique, bref de faire en sorte qu'il y ai un lieu de référence qui dynamiserait les structures locales.
Est-ce que cet endroit sera ouvert au public ? Un lieu de rendez-vous ?
- Ce sera avant tout un espace de travail plutôt qu'un lieu de rencontre. Il peut être aussi utilisé pour ça, je pense que BREST ne manque pas de lieux de rendez-vous, mais d'endroits pour travailler, et c'est important de le mettre en avant. Il y aura malgré tout une fonction d'accueil, d'information avec un centre de ressources et de documentation avec livres, disques et points d'écoute et bien sûr le travail en réseau. Pour l'instant, on essaye de prévoir un fonctionnement d'activités et de diffusion.
Mais la programmation est une activité à part entière ?
- Le futur directeur en sera responsable et au même titre, il consacrera de larges créneaux aux partenaires locaux. Outre la fonction de moteur culturel, la structure développera des travaux de fond, des résidences d'artistes, des pré-prods pour les groupes, et la programmation d'une centaine de dates à l'année pour commencer. Sachant qu'il faudra travailler en bonne intelligence avec les tourneurs locaux, les cafés-concerts, pour multiplier le nombre de dates sur la région, et non essayer de monopoliser certains spectacles. |